Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet « Gestion à base communautaire des risques de catastrophes (GBCRC) », le Réseau MARP-Burkina et ses partenaires initient un atelier national de collaboration les 30 et 31 mars 2021 à Ouagadougou. Cet atelier a pour but de susciter l’engagement des autorités politiques, les organisations de la société civile, et du secteur privé à travailler ensemble pour l’institutionnalisation efficace de la GBCRC au Burkina Faso.
La gestion à base communautaire des risques de catastrophes (GBCRC) est un processus participatif où les communautés vulnérables sont activement engagées dans l’identification des risques de catastrophes, la planification des actions de réduction et le développement des capacités endogènes de leur gestion. Elle fait l’objet d’un programme de trois ans porté depuis 2017 par le Réseau MARP-Burkina et ses huit partenaires d’Asie, d’Amérique latine et d’Afrique de l’Ouest.
Il vise une meilleure compréhension des facteurs habituels de succès pour l’institutionnalisation d’une GBCRC durable ; une meilleure capacité des gouvernements, OSC et autres acteurs à travailler ensemble pour créer les facteurs d’un environnement favorable et des engagements politiques plus forts et une meilleure reddition de comptes pour l’institutionnalisation d’une GBCRC durable.
- Mathieu Ouédraogo, président du Réseau MARP-Burkina
C’est d’ailleurs dans cette dynamique que s’inscrit le présent atelier national de collaboration initié par le Réseau MARP-Burkina. À en croire le président du Réseau MARP-Burkina, Mathieu Ouédraogo, pour l’atteinte de l’objectif fixé, une campagne de sensibilisation et de plaidoyer a été conduite dans les collectivités locales les plus vulnérables aux catastrophes et a permis d’avoir l’engagement des autorités locales, notamment les municipalités. À cet effet, le présent atelier entend favoriser un engagement multi-acteurs pour l’institutionnalisation de l’approche.
Pour ce faire, il est prévu entre autres, durant les 48 heures, la présentation du bilan des activités du projet au Burkina, le partage d’expériences apprises et les difficultés pour l’institutionnalisation de la GBCRC au Burkina, l’élaboration d’une feuille de route nationale pour la mise à l’échelle des ingrédients de la GRCBC, et des échanges sur les perspectives de durabilité et de capitalisation de la GBCRC et s’accorder sur une nouvelle façon de coordonner les actions et de collaborer à l’avenir.
- Yves Kaboré, représentant du ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire
Premières victimes des catastrophes
Pour le représentant du ministre en charge de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire, Yves Kaboré, les communautés locales sont les premières victimes des catastrophes et crises humanitaires. Elles sont un élément important dans la chaine de résilience, en ce sens qu’avant toute aide extérieure, elles sont en situation d’urgence lorsqu’une catastrophe survient. D’où la nécessité de leur implication dans la gestion des risques de catastrophes.
« Renforcer et outiller les capacités des collectivités locales et leur prêter plus d’oreilles attentives est une voie sûre pour renforcer leur résilience et réduire les effets qui découlent de ces évènements malheureux » a-t-il déclaré, tout en saluant l’initiative du Réseau-MARP et ses partenaires. Toutefois, il a rappelé que les défis de la gestion des risques de catastrophes ne peuvent être relevés sans une implication effective des communautés locales.
- La photo de famille avec les participants
Cet atelier a réuni les représentants des décideurs nationaux, les autorités locales, les partenaires stratégiques issus des ONG internationales, des ambassades, les services de coopérations bilatérales et multilatérales, les représentants du secteur privé actifs sur les questions de réduction et de gestion de risques de catastrophe, les OSC locales et nationales privilégiant l’approche GBCRC dans leurs interventions sur le terrain. Et le président du Réseau MARP-Burkina, Mathieu Ouédraogo, de souligner que la présence des acteurs à cet atelier témoigne de leur satisfaction quant aux différentes activités réalisées durant les trois dernières années.
Judith SANOU
Lefaso.net